Ne vous laissez pas intimider par tous ces termes sophistiqués utilisés pour décrire le vin ou par les bruits d’aspiration et de brassage que les professionnels font quand ils dégustent. Pour évaluer un vin, il suffit de suivre ces 5 étapes.
Évaluer les qualités visuelles d’un vin
La robe
Tout comme une voyante qui scrute une boule de cristal, observer le vin dans un verre peut vous apporter des indices sur ce que son nez et son palais vont vous révéler. La couleur, la profondeur et l’intensité de la robe d’un vin peuvent vous donner une idée de son âge, de sa concentration, de son corps et de son style en général.
Astuce : en vieillissant, la couleur des vins blancs s’intensifie tandis que celle des vins rouges s’éclaircit.
Tout est dans le poignet
Agiter le verre
Faire tournoyer le vin dans le verre est nécessaire pour l’aérer et le laisser s’ouvrir au contact de l’oxygène. Cet art voluptueux, qui révèle les complexités du vin, permettra non seulement à la plupart des flacons jeunes et opulents, mais aussi aux grands vins matures de gagner en intensité. Et mieux encore, si vous réussissez à maîtriser cet art, vous surprendrez et fascinerez votre entourage.
Et pif, en plein dans le mille
Sentir
Ne craignez pas de plonger profondément votre nez dans le verre. Les vins de moyenne à grande intensité s’expriment généralement avec facilité, alors que d’autres peuvent apparaître un peu fermés au départ. Si cette situation se présente, recommencez la deuxième étape et faites tourner votre vin autant de fois que nécessaire.
« Pipi de chat », « chien mouillé » ou « pastèque grillée » sont des termes œnologiques épatants et farfelus habituellement employés pour qualifier l’arôme d’un vin.
Une question de bon goût
En bouche
Les différentes étapes nécessaires à la dégustation du vin prennent un peu de temps mais cela vaut souvent la peine d’attendre. De plus, toutes les étapes précédentes vous donnent une bonne idée de la manière dont le vin s’exprimera sur votre palais.
Lorsque des professionnels dégustent du vin, vous avez peut-être remarqué des bruits un peu dégoûtants. Mais il y a une raison à cela. L’aspiration d’air, le brassage du vin et le claquement permettent au vin de tapisser toutes les parties de la langue et de la bouche. Ainsi le dégustateur peut sentir la douceur, l’acidité, l’amertume des tanins et identifier toutes les sensations en bouche.
Aspirer un fin filet d’air avec le vin en bouche permet d’aérer le palais et permet aux molécules odorantes d’atteindre le système olfactif pour révéler toutes les caractéristiques du vin.
À cette étape, on recherche les arômes primaires (fruités, floraux, épicés), les arômes secondaires (les arômes liés au vieillissement en fût et à la fermentation) et les arômes tertiaires, (qui se développent au cours de l’élevage du vin, comme les champignons, le tabac et les arômes de noix), selon l’âge du vin.
Et surtout, profitez
Savourer
C’est ici que la finale entre en scène. Vous avez envie de savourer l’ultime essence d’un vin. À cette étape, vous ne cherchez pas uniquement la longueur, mais l’équilibre du fruit, l’acidité, le tanin et la texture. Lorsque qu’un vin vous laisse une irrépressible envie de prendre une autre gorgée, vous savez que vous êtes tombé sur un bon.
Dernier conseil
Si un jeune vin offre une finale bien plus intense que son goût en bouche, il est probable qu’il ait besoin d’être un peu aéré ou qu’il repose un peu plus longtemps en cave.
Par Marshall Tilden III
Certifié spécialiste du vin par the Society of Wine Educators.
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